On vous voit venir... "Pas à la hauteur de l'authenticité de son prédécesseur".
Rassurez-vous, personne ne se remettra totalement de la disparition de Stack Bundles et si les beats ne sont pas totalement homemade sur ce deuxième exercice, c'est un Max B fraîchement sorti de prison qui en tire le meilleur parti musical pour le bonheur de nos oreilles.
En effet, si le feu follet de Bed Stuy s'est éteint, on se réjouit du retour du Biggaveli qui, force est d'admettre, est comme un poisson dans l'eau dans une sélection instrumentale qui a le mérite d'être variée.
Des vagues floridiennes du moment I'm So Hood et Ridin' High, en passant par un Red Rum emprunté à Huey et son Pop, Lock & Drop It, c'est très certainement en eaux Timbalandiennes que Max B nage plus que gracieusement.
Sur Put In Work (Ayo Technology), Summer Love et What Goes Around, Wavey Crockett joue les Justin Timberlake en plus de nous régaler de couplets répondant à ceux de Jim Jones sur ces registres inattendus mais propre à l'ouverture musicale du binôme.
Mais les particularités de ces vibes ne sauraient exclure le promu de Baltimore NOE, nouveau membre de ce line-up version 2007, notamment appréciable sur So Hard (Outta My System de Bow Wow) ou encore Dem Boys, une version maîtrisée du classique 80's Moments In Love d'Art Of Noise.
Seul Mel Matrix, réputé le plus street du Byrdgang, ne semble pas correspondre au registre pop du moment qui teinte ce deuxième volet. Il faut s'en remettre entre autre à des morceaux tels qu'I Need A Drink ou Hoes pour apprécier Mel Murda ou encore Byrd Gang sur lequel il carbonise littéralement l'instru!
Si ce volume 2 peut éventuellement déranger par des reprises actuelles, il reste une mixtape plus colorée et musicalement dans l'ère de son temps qui n'est absolument pas en trop dans l'ère Byrdgang, différant de sa prédécesseure et de l'album qui s'en suivi l'année d'après.